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frequence Techniques Audiovisuelles

Gestion des EDL

elkaraoui

Quelques informations et conseils pour vous aider à mieux comprendre et constituer vos EDL.

Produit :

EDL Manager

Version :

1.9

Plate-forme :

9600

Date :

Décembre 97

Introduction

Les EDL permettent de transférer les informations de points de montage d'un système à un autre. à partir d'une EDL créée sur un système non linéaire n'ayant que des résolutions "maquette" (off line), on peut aller sur un système de conformation (on line). Pour cela il est important de connaître les capacités et limitations de ces systèmes, car il est parfois nécessaire de modifier les EDL pour qu'elles soient tout à fait compatibles avec le système de conformation.

Ces connaissances sont indispensables non seulement au moment de la création de l'EDL, mais dès la préparation du montage, notamment lors de l'attribution des noms des cassettes. En effet les formats EDL (CMX, GVG, SONY, etc.) sont similaires, mais différents en de nombreux détails, qui suffisent à les rendre incompatibles, comme justement la façon dont ils nomment les cassettes.

! Attention : Avid autorise des noms de cassettes longs. Il est très tentant de nommer une cassette "SCENES 10 a 20", mais si on le fait, on risque d'avoir des problèmes dans les EDL.

Donc, avant de commencer, déterminez le format d'EDL dont vous aurez besoin par la suite pour aller sur le système de conformation et vérifiez ses caractéristiques. Au moment de l'enregistrement sur disque et du montage, utilisez des noms de cassettes appropriés à ce système de conformation. Quand le montage est fini, créez une EDL en vérifiant :

  • Le format de l'EDL.
  • Le format de la disquette.
  • Le format du nom du fichier.

Télécharger le fichier au format Acrobat reader (PDF)


 

Description générale d'une EDL

Une EDL est une liste d'événements qui définit la source à enregistrer, et où l'enregistrer. En plus, elle comprend des informations sur les transitions (Cuts, Dissolves, Wipes), la durée des transitions, etc. Une EDL est sauvée sous un nom de fichier qui comprend le suffixe ".EDL" (MONEDL.EDL). C'est à cette extension que l'éditeur reconnaît le fichier qui contient une EDL.

La plupart des EDL sont de simples fichiers ASCII, c'est-à-dire, des fichiers qui contiennent des caractères alphanumériques uniquement. Quel que soit le format de la disquette sur laquelle les EDL sont sauvegardées (CMX, GVG, DOS), elles peuvent être lues par un traitement de texte si l'on peut avoir accès à la disquette (la plupart des éditeurs de texte ne peuvent pas avoir accès aux disquettes formatées CMX ou GVG). Sony sauvegarde l'EDL comme un fichier "JIS", qui est un fichier ASCII modifié.

Les formats d'EDL (CMX, GVG, SONY, etc.) varient légèrement dans la position exacte de leurs champs d'information, et dans leur façon de coder le contenu de ces champs. Ces variations rendent chaque formats incompatible - on ne peut pas charger une liste au format GVG dans un éditeur CMX. Ils sont par contre assez similaires pour que les informations principales puissent être converties d'un format à un autre.

à titre d'exemple, voici un cut vidéo CMX et Grass Valley :

CMX

004 203 V C 03:23:16:20 03:23:21:08 01:00:03:19 01:00:08:07

GVG

0004 203 V C 03:23:16:20 03:23:21:08 01:00:03:19 01:00:08:07

On constate que les noms de cassettes n'ont pas la même longueur, ce qui modifie l'alignement des informations. Ceci illustre bien comment se créent les incompatibilités.

Ces différences de format ne sont pas à ce point qu'on ne puisse pas analyser un format pour comprendre la nature générale de l'EDL. Les exemples suivants sont au format CMX.

Un simple cut est représenté par une ligne unique, tandis qu'un effet (dissolve, wipe, key) est représenté par deux lignes. Sur chaque ligne, on a d'abord le numéro d'événement, suivi du numéro de la cassette, les pistes à enregistrer, le type de transition (Cut, Dissolve, etc.), la durée de la transition, le timecode d'entrée de la source, le timecode de sortie de la source, le timecode d'entrée de la séquence (Record), le timecode de sortie de la séquence. On peut aussi voir à la fin des lignes un astérisque ("*" ou "R" en GVG) qui signifie que le plan a été enregistré.

Un événement peut contenir des commentaires et d'autres informations tels que des "GPIs" (General Purpose Interface), ralentis, accélérés, effets de mélangeur mémorisés, etc.

Voici plusieurs exemples (format CMX) :

Cut au noir en vidéo et A1 & A2

Edit Reel Name Channel Trans Dur Source IN Source OUT Record IN Record OUT

002 BL AA/V C 00:00:00:00 00:00:10:00 00:59:45:00 00:59:55:00

Fondu de 75 images de la cassette 123 à la cassette 123B en vidéo et A1

Edit Reel Name Channel Trans Dur Source IN Source OUT Record IN Record OUT

105 123 B C 03:05:57:17 03:05:57:17 01:00:21:20 01:00:21:20

105 123B B D 075 03:15:33:09 03:15:35:24 01:00:21:20 01:00:24:05

Volet de 30 images (code 001) de la cassette 002 à la cassette 003 en vidéo seulement

Edit Reel Name Channel Trans Dur Source IN Source OUT Record IN Record OUT

002 002 V C 02:00:10:00 02:00:10:00 01:00:13:18 01:00:13:18

002 003 V W001 030 03:00:00:00 03:00:10:00 01:00:13:18 01:00:23:18

Chevauchement sur la cassette 021, d'abord en vidéo seulement, puis vidéo et A1, avec 2 commentaires

Edit Reel Name Channel Trans Dur Source IN Source OUT Record IN Record OUT

SPLIT: AUDIO DELAY= 00:00:00:06

053 021 V C 01:21:05:19 01:21:06:26 01:00:51:11 01:00:52:18

053 021 A C 01:21:05:25 01:21:06:26 01:00:51:17 01:00:52:18

ICI UN COMMENTAIRE

IL PEUT Y EN AVOIR DAVANTAGE...

Incrustation - cassette arrière plan 131, cassette avant plan 051, avec image gelée sur la cassette 131, avec deux commentaires

Edit Reel Name Channel Trans Dur Source IN Source OUT Record IN Record OUT

037 131 V K B 10:57:40:22 10:57:41:11 01:00:36:08 01:00:36:27

037 051 V K O 000 01:07:39:05 01:07:39:24 01:00:36:08 01:00:36:27

M2 131 000.0 10:57:41:00

CET EDIT A UNE IMAGE GEL2E SUR LA CASSETTE 131 (AR-PLAN)

ET CECI EST LA SECONDE LIGNE DE COMMENTAIRE...


 

Nom des cassettes

Les noms de cassettes représentent la majorité des problèmes concernant les EDL. Un événement qui commence par une cassette dont le nom n'est pas supporté peut perturber la présentation de l'EDL et empêcher la conformation en régie.

Donner un nom correct n'est pas toujours facile mais on peut appliquer quelque règles qui éviteront tout problème.

Le nom de cassette dont on parle est celui attribué dès le début, quand on enregistre dans Media Composer. Si la production a elle-même déjà nommé les cassettes et que ces noms sont inadaptés aux EDL, elles doivent être renommées.

Longueurs des noms et caractères autorisés

Les systèmes de conformation (éditeurs de montage) et leurs formats d'EDL acceptent différentes longueurs de noms de cassettes et de caractères :

CMX 340

3 chiffres, de 0 à 9, qui font un nombre entre 1 et 253. On peut ajouter un suffixe "B" (ce qui forme donc un nom de 4 caractères).

"001", "01", et "1" représentent la même cassette.

"001B", "01B", et "1B" représentent la même cassette, mais cette cassette est différente de la précédente.

"253" est autorisé. "BBB" n'est pas autorisé.

CMX 3400

3 caractères, de 0 à 9, qui font un nombre entre 1 et 999, et la même chose avec un "B" (4 caractères).

"001", "01", et "1" représentent la même cassette.

"001B", "01B", et "1B" représentent la même cassette, mais cette cassette est différente de la précédente.

"999" est autorisé. "BBB" n'est pas autorisé.

CMX3400A / CMX3600

8 caractères alphanumériques A-Z et 0-9 (pas d'autres caractères).

GVG

6 caractères alphanumériques A-Z et 0-9 (pas d'autres caractères).

Sony 9100

Minimum de 4 caractères, 6 maximum. 4 caractères qui font un nombre entre 1 et 9999, les noms alphabétiques plus courts que 4 caractères sont prolongés par des traits de soulignement "_" jusqu'à 4 caractères, les noms plus longs que 4 caractères sont affichés en alphanumérique.

En résumé

Le vieux format CMX340, bien que limité, ne pose généralement pas de problème, mais le fait que les formats CMX plus récents prennent 8 caractères et que le format GVG en prend seulement 6 peut créer des problèmes.

Si on a nommé les cassettes avec 8 caractères et qu'on sort en GVG, les deux derniers caractères seront tronqués, ce qui peut être dangereux. Considérons que deux cassettes nommées "CAMERA10" et "CAMERA20" sont utilisées pour une sortie en GVG, on va avoir respectivement "CAMERA" et "CAMERA". Ces deux cassettes porteront le même nom, d'où une confusion inévitable.

Cassettes de copies

Media Composer permet de fondre une cassette sur elle-même. C'est l'avantage des systèmes non linéaires mais qu'en est-il lorsque l'on doit générer une EDL et comment est-ce représenté ?

Media Composer identifie la cassette des copies (Dub ou  B rolls) en lui attribuant le nom de la cassette suivi d'un B à la fin. Ce qui ressemble à la vieille méthode empruntée au CMX 340.

Ceci marche bien si le nom de la cassette est court : "TAPE1" devient "TAPE1B" et "TAPE2" devient "TAPE2B". Tout ceci est correct en CMX comme en GVG. mais qu'arrive-t-il si le nom de la cassette a 8 caractères et que le système crée une cassette B ? Si on sort en CMX, les derniers caractères sont remplacés par un "B". "CAMERA11" devient "CAMERA1B" ainsi que "CAMERA12". et ainsi de suite.

Si la sortie est en GVG : "CAMERB" et "CAMERB". Même problème.

Les règles

  • Si on doit faire une sortie en CMX, utilisez des noms de cassettes inférieurs à 7 caractères. De cette façon, lors de la création de la cassette de copies correspondante, elle aura au maximum 8 caractères.
  • Si la sortie doit se faire en GVG, utilisez 5 caractères ou moins.
  • Si vous n'êtes pas sûr, utilisez 5 caractères ou moins.
  • N'utilisez jamais d'autres caractères que A-Z et 0-9.
Règles de dénomination des cassettes
  • Utilisez des caractères alphanumériques : A-Z et 0-9 seulement (pas d'autres caractères).
  • Pour CMX utilisez 7 caractères ou moins.
  • Pour GVG utilisez 5 caractères ou moins.
  • Si vous n 'êtes pas sûr, utilisez 5 caractères ou moins.
  • Si on est obligé de gérer un projet avec des grands noms de cassette, on peut utiliser l'option : "Convert to numbers" au moment de créer l'EDL. Cela permet de renommer toutes les cassettes selon la méthode CMX 340. La table de correspondance des cassettes utilisées et des cassettes renommées s'affiche à la fin de l'EDL ou séparément. Ceci permet qu'aucune information ne soit perdue, Il faudra simplement consulter la liste pour bien gérer les cassettes au moment de la conformation.

! Attention : il est particulièrement tentant d'appeler une cassette "PROJET 1" car ainsi les fichiers media associés à cette cassette seront facilement identifiables sur les disques media. Mais les espaces sont la plupart du temps interdits sur les éditeurs de montage !

Si vous voulez utiliser un nom de cassette facilement identifiable, utilisez un nom très court ou une abréviation ("Air France" devient "AF") et aucun espace entre le nom et le numéro de cassette. Exemple de noms :

  • AF001
  • AF002
  • AFPBX
  • AFCM1

 


 

Sauvegarde d'EDL

En plus des différents formats d'EDL, les éditeurs de montage utilisent différents types de disquettes pour les lire et écrire. Les trois formats de disquette les plus courants sont CMX, GVG (tous les deux au format RT-11), et DOS.

Tous les disques comportent deux types d'information :

  • Des pistes où l'information du fichier est enregistrée.
  • Une structure de répertoire qui indique au système d'exploitation exactement où les fichiers sont enregistrés (sur quelles pistes).
Disquettes CMX et Grass Valley

CMX et Grass Valley utilisent des formats de disquette basés sur le vieux système d'exploitation RT-11, sur lequel ils sont tous les deux développés. Ces disquettes sont des disquettes DOS 720 Ko en 3'1/2 avec une structure de répertoire spécifique.

Dans le passé, CMX et GVG ont utilisé des disquettes de type RT-11 en 8" et en 5'1/4.

Quand les disquettes 3'1/2 ont été utilisées sur Macintosh comme sur PC, CMX et GVG s'y sont ralliés. Mais pour cela, il fallait rendre compatible ces deux formats au système d'exploitation DOS. Pour cela, ils ont retenu le dessin des pistes DOS et ont remplacé la structure du répertoire DOS par une structure RT 11.

Malheureusement, les deux fabricants ont chacun développé ceci de manière légèrement différente, et il en résulte au final deux formats incompatibles entre eux (et avec le DOS aussi, bien sûr !).

Pour compliquer le problème, ces disquettes sont basées sur des doubles densités 720 Ko, et non sur les disquettes haute densité 1,44 Mo qui sont les plus utilisées maintenant. On doit utiliser des disques double densité (DD) pour les EDL et non des haute densité (HD).

Ne pas confondre une disquette haute densité 3'1/2 PC avec une disquette haute densité Macintosh. Les disquettes DOS et Macintosh sont physiquement identique mais les pistes DOS et les répertoires sont complètement différents des pistes et répertoire Macintosh.

De plus, n'importe quel fichier ASCII (comme une EDL) peut être enregistré sur n'importe quel type de disquette pourvu que l'on ait la bonne combinaison matérielle et logicielle. Il est possible de mettre une EDL CMX sur une disquette Macintosh, ou une EDL GVG sur une disquette CMX, mais bien sûr, les éditeurs de conformation, CMX ou GVG, ne peuvent pas les lire.

Préparer une disquette CMX ou GVG

Trois étapes :

  1. Soyez sûr que les disquettes sont des disquettes double densité.
  2. Formatez la disquette au vrai format 720 Ko DOS.
  3. Initialisez la disquette en CMX ou GVG.

Formatage

Formater revient à enregistrer des pistes vides sur une disquettes vierge. Si on formate sur un PC, utilisez la commande DOS :

format a: /t:80 /n:9

Cette commande permet de formater précisément en une structure de piste de 720 Ko et permet de former une bonne base pour le format RT-11 (CMX ou GVG).

Certaines disquettes DD sont préformatées quand on les achète. Dans ce cas, assurez-vous qu'elles soient bien formatées en 720 Ko. Sinon, reformatez-les avec la commande ci-dessus.

Initialisation

L'initialisation RT-11 (GVG et CMX) inscrit la structure du répertoire. On a plusieurs moyens de le faire :

  • Utilisez l'éditeur de montage pour initialiser la disquette.
  • Sur Avid : Media Composer demande à initialiser la disquette en CMX ou GVG dès qu'on est dans EDL Tool ou dans EDL Manager. On peut utiliser une disquette DD formatée DOS 720 Ko ou une disquette DD vierge. Attention, ne pas utiliser une disquette DOS de démarrage (formatée avec un "/s" à la fin).
    • Le format Sony 9100 utilise une disquette haute densité HD formatée DOS.
Nom des fichiers EDL

Ceci est un nouveau point crucial qui intervient pour la sauvegarde correcte d'une EDL. Si le nom du fichier est trop long ou s'il comprend des caractères autres qu'alphanumériques, Media Composer va laisser la sauvegarder mais l'éditeur sera incapable de le relire. Ce point est particulièrement important en RT-11 (CMX et GVG).

Or si la séquence à partir de laquelle l'EDL est faite s'appelle "CUT 1", Avid va utiliser comme nom d'EDL par défaut "CUT_1.EDL". Le caractère de soulignement n'est pas autorisé et causera des problèmes pour les autres systèmes.

Voici les règles.

RT-11 (CMX et GVG)

Le nom des fichiers doivent avoir 6 caractères ou moins (plus l'extension ".EDL") et ne doivent contenir que des caractères alphanumériques. Cela signifie A-Z et 0-9 - aucun espace, aucun trait d'union, virgule, etc. C'est un point très important : les disquettes CMX ou GVG avec des noms de fichiers comportant des caractères non autorisés risquent de ne pas se charger.

DOS (Sony)

Longueur du nom du fichier : 6 caractères ou moins (plus l'extension ".EDL"). Les deux derniers caractères DOS sont réservés par Sony pour la gestion du fichier.

Caractères autorisés : A-Z et 0-9 et "~` !@$%^()_-&".

Les espaces et autres caractères non autorisés seront remplacés par "_".

Macintosh (généralement pas utilisé pour les EDL)

Les noms de fichiers Macintosh peuvent comporter toutes les sortes de caractères et jusqu'à 32. Mais les autres systèmes ne peuvent pas le faire.

Conseils

  • Utilisez seulement 6 caractères et A-Z et 0-9. C'est le plus petit dénominateur commun, l'utiliser par sécurité.
  • Ne pas oublier l'extension ".EDL" pour toutes les EDL.

 


 

Nettoyage des EDL

En montage traditionnel, les plans sont enregistrés sur la bande et les événements sont mémorisés dans l'EDL. Dans le processus de conformation, on peut être amené à vouloir réenregistrer un plan. Cela change le contenu du montage et devrait modifier l'événement correspondant dans l'EDL, mais en général l'éditeur de conformation ne le fait pas, il ajoute simplement un événement en fin de liste. C'est cet événement qu'il faut nettoyer.

Nettoyer une EDL est une partie importante de l'EDL. Ce nettoyage est le plus souvent fait dans un logiciel externe à l'éditeur ou à Media Composer.

Recouvrement

L'exemple le plus représentatif est le cas où la fin d'un plan est réenregistrée par-dessus le plan précédent. …vénement précédemment enregistré :

001 001 V C 01:35:11:00 01:35:26:00 01:00:00:00 01:00:15:00

Maintenant le plan courant chevauche la fin de ce plan :

002 002 V C 02:02:16:22 02:02:18:22 01:00:14:00 01:00:16:00

Remarquez que l'événement 002 entre à 01:00:14:00, une seconde avant le point de sortie de événement 001. Un nettoyage de l'EDL donnerait :

001 001 V C 01:35:11:00 01:35:25:00 01:00:00:00 01:00:14:00

002 002 V C 02:02:16:22 02:02:18:22 01:00:14:00 01:00:16:00

Notez que le point de sortie de la source et de la séquence de l'événement 001 ont été raccourcis de 1:00. La liste est maintenant "propre", les images en trop de l'événement 001 ont été enlevées et l'événement 002 suit juste derrière.

Insertion

Un exemple encore un peu plus complexe : l'insertion d'un plan dans le plan précédent. Au départ, on a un événement dans la liste :

001 001 V C 01:35:11:00 01:35:26:00 01:00:00:00 01:00:15:00

Maintenant on insère un plan au milieu du plan précédent :

002 002 V C 02:02:16:22 02:02:21:22 01:00:07:00 01:00:12:00

Pour faire une EDL correcte, on va changer l'EDL en trois événement :

001 001 V C 01:35:11:00 01:35:16:00 01:00:00:00 01:00:07:00

002 002 V C 02:02:16:22 02:02:21:22 01:00:07:00 01:00:12:00

100 001 V C 01:35:24:00 01:35:26:00 01:00:12:00 01:00:15:00

Le premier événement a été divisé en deux événements - le point de sortie de l'événement 001 a été modifié pour correspondre au point d'entrée de l'événement 002, et l'événement 100 (le troisième événement créé) est la fin de l'événement 002.

Ces deux exemples sont caractéristiques des besoins de "nettoyage" de l'EDL. Il est inutile de dire que cette opération de nettoyage est d'autant plus complexe quand on a plusieurs pistes audio, des fondus, volets, images gelées etc.

Pourquoi ce nettoyage ?
  • Une liste propre et simple est facile à lire pour l'oeil humain.
  • Une liste propre et simple est indispensable pour une conformation.
  • Une liste doit être propre, en particulier si les événements sont classés dans l'ordre.

 


 

Rappel sur le timecode

Le timecode est un signal électronique qui repère les images sur une bande vidéo. Les premières ébauches de ce format proviennent de la NASA, et le concept a été repris pour le montage vidéo en 1967 par EECO. Ensuite, beaucoup de gens ont repris ce format pour leurs systèmes, et finalement la SMPTE en a fait un standard en 1969. L'EBU (European Broadcasting Union) a adopté elle aussi le standard et en Europe il s'appelle désormais SMPTE/EBU.

Le timecode peut être enregistré de deux manières différentes sur la bande vidéo :

  • Le LTC (Longitudinal Time Code) est enregistré sur une piste audio ou sur un canal dédié.
  • Le VITC (Vertical Interval Time Code) est enregistré dans l'intervalle du signal vidéo lui même.

Ces deux formats sont similaires dans l'information qu'ils contiennent.

LTC

Le LTC est un signal électronique qui passe d'un voltage à un autre, formant une suite d'impulsions carrées. Chaque image porte un numéro distinct, codé sur 80 bits, qui comportent les informations nécessaires au standard SMPTE :

  • Les heures/minutes/secondes/images.
  • Indicateur Drop-frame (NTSC seulement).
  • Indicateur de phase couleur (pour le color framing)
  • User bits - bits où l'utilisateur peut entrer des informations à sa discrétion.
  • Sync word.
  • Sync bits.

Le sync word et les sync bits sont au coeur du fonctionnement du timecode. Quand la bande bouge à différentes vitesses et dans l'une ou l'autre direction, ces informations indiquent dans quel sens va la bande, où sont les bits heures/minutes/secondes/images, etc.

VITC

Le VITC ajoute 10 bits en plus à chaque image. Il ajoute les informations suivantes au LTC :

  • D'autres bits de synchronisation entre les groupes de données.
  • Bit de trame qui permet de repérer les trames.
  • Code CRC (Cyclical Redundancy Check) qui permet la détection d'erreurs.

NTSC Drop-frame contre Non-drop, et PAL

Non-drop-Frame

La vidéo NTSC tourne à 29.97 images par secondes, et non 30 i/s. Si on examine attentivement le NTSC en incrémentant le timecode image par image, le timecode 01:00:00:00 représente 108 000 images vidéo (de zéro). 108 000 images vidéo en NTSC prennent en fait 01:00:03:18 en lecture. Le problème est que le calcul du timecode n'a pas la même durée que la lecture temps réel.

Drop-frame

Ce problème a été contourné de la façon suivante. Le format drop-frame représente le temps de lecture réel en laissant tomber une image de temps en temps (dropping out). Plus précisément, 2 images a la fin de chaque minute excepté à la fin de chaque dixième minute. De cette façon, une durée de 01:00:00;00 représente 107 892 images vidéo, et correspond au temps de lecture.

Ce ne sont pas les images qui sont supprimées bien sûr, mais certaines valeurs de timecode. Où que l'on soit dans la séquence, la valeur du timecode est très proche de la durée écoulée depuis zéro, et l'on peut opérer des soustractions ou additions de temps qui resteront exactes.

PAL/SECAM - EBU

La vidéo en PAL ou en SECAM tourne précisément à 25 i/s et il n'y a donc pas de Drop-frame/Non-drop-frame. 01:00:00:00 en EBU représente 90 000 images vidéo PAL, soit précisément 1 heure en lecture.

…criture

PAL/NTSC

Ces différents formats sont présentés de la sorte :

  • NTSC Non-drop-frame : 01:00:00:00 - deux points à la fin.
  • NTSC Drop-frame : 01:00:00;00 - point virgule à la fin.
  • PAL/SECAM : 01:00:00:00 - deux points à la fin.

SONY

Sony utilise une convention différente :

  • NTSC Non-drop-frame : 1:00:00.00 - point à la fin.
  • NTSC Drop-frame : 1:00:00,00 - virgule à la fin.
  • PAL/SECAM : 1:00:00.00 - point à la fin.

 


 

Tableaux de correspondance entre formats

Format d'EDL et Disquettes

Nom

…vénements

Noms Cassette

Time code

Pistes audio

Nom d'EDL

Disquette

Type du fichier

CMX 340

999

1-3 car. comme nombre de 1 à 253 + B

FCM

2

CMX340.EDL

CMX (RT-11)

ASCII

CMX 3400

999

8 car. alphanum.

FCM

4

6 car. alphanum. MYLIST1.EDL

CMX (RT-11)

ASCII

CMX 3600

999

8 car. alphanum.

FCM

4

6 car. alphanum.

MYLIST2.EDL

CMX (RT-11)

ASCII

GVG 4.0

9999

6 car. alphanum.

":" ";"

SMPTE

4

6 car.alphanum.

LST001.EDL

GVG (RT-11)

ASCII

Sony 9100

6 car."." "," alphanum. ":" ";"

4

6 car.alphanum. MYLIST2.EDL 2 car. reservés par Sony

DOS

JIS

Correspondance des pistes

Pistes effectives

GVG 6.0

CMX340

CMX3400 ET 3600

SONY 9100

V

A1

A2

A3

A4

Début évén.

Début évén.

En dessous évén.

Note

Début évén.

Fin évén.

*

A1

A

A

A1

*

A2

A2

A2

A2

*

A3

NONE

AUD 3

A

A3

*

A4

NONE

AUD 4

A

A4

*

*

A12

AA

AA

A1A2

*

*

A23

A2

AUD 3

A2

A3

*

*

A34

NONE

AUD 3

4

A

A3A4

*

*

A13

A

AUD 3

A

A3

*

*

A24

A2

AUD 4

A2

A4

*

*

A14

A

AUD 4

A1

A4

*

*

*

A123

AA

AUD 3

A1A2

A3

*

*

*

A124

AA

AUD 4

A1A2

A4

*

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