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frequence Techniques Audiovisuelles

Une nouvelle peau pour les grands brûlés

elkaraoui
Une équipe de recherche française a découvert chez l’adulte des cellules capables, une fois cultivées, de produire tous les éléments d’une peau humaine. En les greffant aux patients, on pourrait obtenir une régénération plus rapide et de meilleure qualité que les greffes actuelles.
   
 
   
Aujourd’hui, les médecins greffent les grands brûlés à partir d’un prélèvement de leur propre peau, qui a été mis en culture. L’équivalent d’un timbre poste de peau humaine peut ainsi donner un m2 de peau. Mais ces greffes restent imparfaites, car si les kératinocytes, les cellules constituant la couche superficielle de la peau, se cultivent relativement bien, certaines annexes cutanées comme les glandes sébacées (qui sécrètent le sébum) et sudoripares (qui sécrètent la sueur) ne se reforment pas.
Des chercheurs de l’Équipe de Génomique Fonctionnelle du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) ont réussi à isoler des cellules souches dans des cultures de peau humaine adulte. Or ces cellules "mères" de l’épiderme devraient être capables de produire tous les types d’éléments cutanés, glandes sébacées et sudoripares comprises.
Une découverte qui permettra d’améliorer le traitement des grands brûlés, sur le plan esthétique mais surtout qualitatif, la peau récupérant ainsi une meilleure élasticité. Ces cellules ont en outre un potentiel de prolifération très élevé, puisqu’elles sont capables de générer en culture une descendance suffisamment importante pour recouvrir la totalité du corps humain (soit environ 2 m2).

Ces recherches devraient aussi avoir des implications sur la compréhension de certains cancers de la peau après irradiation ionisante. Des tests sur l’animal vont démarrer cette année, avec des peaux humanisées chez des souris possédant un système immunitaire déficient.

Par ailleurs, de bons résultats ont été obtenus par une équipe du centre de recherche des services de santé des armées, avec la greffe de cellules souches issues de la moelle osseuse. De telles cellules ont en effet été greffées à un ouvrier dont la main avait été irradiée. En temps normal, les médecins auraient préconisé une amputation. L’équipe de Jean-Jacques Lataillante, chef du laboratoire de recherche du centre de transfusion sanguine des armées, a toutefois tenté une greffe d’épiderme. Elle a pour cela réalisé une biopsie de la moelle osseuse, isolé dans cette moelle les cellules souches mésenchymateuses qui ont été mises en culture avec des facteurs de croissance appropriés pour les différencier en cellules épidermiques. Une fois greffées sur la main du patient, elles s’y sont parfaitement adaptées : la sensibilité de ses doigts est quasiment rétablie et les très fortes douleurs qu’il éprouvait ont disparu. Ce type de thérapie n’avait été jusque-là réalisé que sur des animaux.
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